Les études archéologiques font remonter les premières sépultures canines aux alentours de 12000 à 15000 ans, dont la première découverte en Allemagne dans les années 1950 même si on peut supposer l’existence d’une cohabitation bien antérieure entre les deux espèces.
Avec le passage d’un mode de vie nomade à un mode de vie sédentaire de l’Homme, une collaboration est née entre l’Homme et le chien : le chien permettait à l’Homme de se débarrasser de ses restes alimentaires et il prévenait l’Homme de l’approche d’un prédateur.
A partir de là les hommes ont sans doute recueilli des louveteaux parmi les moins craintifs puis ont croisé entre eux les individus les plus dociles. Ils ont ainsi obtenu une population de « chiens » apprivoisés qu’ils ont ensuite sélectionnés selon leur aptitude à accomplir certaines tâches.
Cette sélection ne peut se faire que sur des caractéristiques préexistantes chez les individus sauvages et qui ont été accentuées par la suite. La sélection sur des caractéristiques particulières entraîne inévitablement la modification d’autres aspects, ce qui est probablement à l’origine de la diversité des races.
Aujourd’hui on reconnait des caractéristiques morphologiques présentes chez le chien et absentes chez le loup, en particulier :
- La queue recourbée « en faucille »
- Les oreilles tombantes (le loup a toujours les oreilles dressées)
- Les ergots (présents chez certaines races de chien, jamais chez le loup)
Même si le comportement du chien reste globalement semblable à celui du loup, certaines composantes ont été modifiées avec la sélection artificielle :
- Le comportement social du chien sera développé plus loin
- Le comportement sexuel : l’œstrus est en général observé deux fois par an chez la chienne, une seule fois chez la louve
- L’aboiement : le seuil de déclenchement de l’aboiement semble plus bas chez le chien et la variété des vocalisations est plus importante
- Le « sourire » : certaines races de chiens soulèvent la lèvre supérieure exposant leurs dents. Ce comportement adressé exclusivement aux humains est parfois interprété comme une imitation du sourire de l’Homme.
- Le comportement de jeu : présent chez le jeune, il disparait chez le loup adulte mais
persiste chez le chien
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